Redynamiser les minéraux

L'univers des aliments minéraux connaît des mouvements de fond. La première tendance est la restructuration marquée cette année par deux opérations. InVivo NSA a ainsi repris la totalité des parts de Nutrilac, spécialiste du seau à lécher, dont elle possédait déjà les deux tiers, et compte soutenir son extension à l'international. Tecnofirm et Oceadis sont entrés chez Sofiprotéol.

La seconde tendance est réglementaire. Ainsi, les suppléments nutritionnels n'existent plus depuis le 31 août dernier. « L'administration française, confrontée à une opposition de toute évolution de la législation européenne, a en effet décidé de mettre fin à la spécificité de ces produits, principalement la possibilité d'apport accru de vitamines ou d'oligo-éléments sur une courte période. Le code de bonnes pratiques, validé fin 1996, qui encadrait les suppléments nutritionnels ne doit donc plus être utilisé comme guide de référence », expliquait le président de l'Afca-Cial, Bernard Fresard, lors de sa dernière AG. A compter du 1er septembre 2013, l'ensemble des fabrications de spécialités nutritionnelles devra être en stricte conformité avec la réglementation européenne des aliments diététiques. L'Afca-Cial « déplore la disparition des suppléments nutritionnels et sera très vigilante sur l'application harmonieuse et dans une saine concurrence des nouvelles règles, aussi bien en France que pour les produits fabriqués à l'étranger ».

La production d'aliments minéraux standard, consommés directement dans les élevages (présentations en poudres, semoulettes ou granulés), avait enregistré une légère baisse de 0,1 % en volume en 2012. Sur les six premiers mois de 2013, elle enregistre la même tendance avec - 0,2 %. La production des blocs minéraux (seaux et pierres/blocs, sauf les blocs de sel pur) s'était contractée de 3 % en 2012 et recule encore légèrement au premier semestre 2013 (- 0,5 %).

Les prémélanges d'additifs, mis en oeuvre par les fabricants d'aliments en France ou exportés, enregistrent également une baisse de 1,3 % sur le premier semestre, principalement sous l'effet de la baisse de 5 % en porcs et d'une baisse moins forte en bovins (- 4 %) alors que les prémix volailles reprennent de la hauteur (+ 14 %) sur la période. L'arrêt des restitutions en juillet et la gestion de la surproduction d'oeufs se feront probablement sentir dans les volumes du second semestre.